La mécanique du pire, de Marco Pianelli

L’année dernière, j’avais été très impressionné par L’ombre de la nuit, premier et excellent roman de Marco Pianelli qui récidive cette année chez Jigal avec un second roman qui se hisse un cran au-dessus du premier.

Dans l’article consacré à son précédent ouvrage, j’avais pronostiqué une série. Alors que La mécanique du pire semble me donner raison, il me tarde maintenant de lire la suite des polars de Marco Pianelli.

Le résumé

Lander doit se rendre à Paris pour accomplir sa dernière mission. Un objectif très à risques, véritable raison de son retour en France et de son changement d’identité. Pour lui, le compte à rebours est déjà lancé.

Mais en chemin, il croise la route de Marie. Une jeune veuve dont l’époux policier s’est « suicidé » il y a quelques années, la laissant seule avec leurs deux enfants et beaucoup trop de questions…

Lander a un doute, une intuition… Derrière ce geste désespéré, n’y aurait-il pas la marque du Mal ?

Comme les ténébreux agissements de la BAC 96 qui semble avoir mis la ville sous sa coupe!

Implacable et plus enragé qu’un fauve, Lander se lance à corps perdu dans ce combat, bien décidé à faire place nette et à rétablir la vérité !

Ce que j’en dis…

Dès les premières pages je suis retombé sous le charme de la plume de Marco Pianelli.

Paco Sabian est devenu Mano Lander mais on retrouve avec plaisir le même personnage de justicier implacable. L’effet sériel est garanti.

L’histoire commence au bord de la route, une voiture est en panne avec une femme au volant, notre héros va lui porter secours. J’ai immédiatement pensé à L’ombre de la nuit et à cette déclaration attribuée à Umberto Eco : « Chaque écrivain raconte toujours une même obsession ». Quelqu’un d’autre a dit que les romanciers racontent toujours la même histoire sous différentes formes au fil de leurs publications.

Si tel est véritablement le cas, cela ne me pose aucun problème en tant que lecteur pourvu que le livre soit bon. Et La mécanique du pire m’a ravi sous ce rapport.

On y apprend davantage sur l’identité de Lander/Sabian, sur son passé, sur ses aptitudes de combattant et les lecteurs de L’ombre de la nuit se réjouiront de découvrir un peu plus cet aventurier altruiste, véritable archétype du héros irrésistible.

Mais on peut aussi parfaitement ne pas avoir lu le roman précédent et pourtant se régaler à la lecture de ce nouvel opus.

Je réitère mon pronostic : ce livre s’inscrit dans une importante œuvre à venir où chaque volume saura plaire au lecteur par sa valeur intrinsèque et ou la répétition n’aura rien de rébarbatif. Les amoureux de San Antonio et de OSS 117 comprendront…

Peut-être y a-t-il une évolution dans la psychologie du héros : Marco Pianelli lui offre dans cette seconde aventure un début de fragilité, une interrogation quant à son avenir, un désir de se poser peut-être, qui met le lecteur en haleine à un autre niveau que celui de l’intrigue principale.

Par ailleurs, les scènes d’action sont dignes d’un film de Jet Li. Propres, millimétrées, courtes et suffisantes. Elles servent véritablement l’histoire et ne sont pas un prétexte à intégrer de la violence au récit pour déballer de la testostérone.

Il ne me reste plus qu’à attendre la suite. Et si l’histoire commence avec une femme en voiture et un Lander/Sabian pourvu d’une nouvelle identité qui croise son chemin sur le bord de la route, je noterai avec un sourire que Marco Pianelli a trouvé une belle mécanique d’écriture…

La mécanique du pire, de Marco Pianelli est édité par Jigal.

Le livre broché de 263 pages coûte 19€.

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