Le poète en exil, de Ray Manzarek

Il y a quelques semaines de cela, David Meulemans mettait en avant sur les réseaux sociaux la couverture d’une future parution d’Aux Forges de Vulcain : Le poète en exil, de Ray Manzarek.

J’ai commencé à échanger avec lui sur la couverture avant de comprendre de quoi il s’agissait exactement. J’avais juste capté qu’il était question des Doors et j’avoue que ça m’a suffit pour être intéressé.

Quel autre roman parle des Doors ?

Et si Jim Morrison n’était pas mort ?

La quatrième de couverture

Roy, le co-fondateur d’un des plus grands groupes de rock de l’histoire, ne s’est jamais remis, malgré ses dénégations, de la mort de son ami, le chanteur dudit groupe iconique, survenue à Paris, au début des années 70. Bien des années après, il reçoit de l’autre bout du monde une carte postale énigmatique, qui fait renaître en lui l’espoir. Est-ce que cette disparition n’était qu’un subterfuge pour fuir le cirque médiatique ? Roy prend un billet d’avion pour rejoindre ce mystérieux expéditeur et mener l’enquête.

Ray Manzarek donne à lire un éloge lyrique du rock, d’une de ses étoiles éteintes trop tôt, et de l’amitié, au-delà de la mort.

Ce que j’en dis …

Gros coup de cœur !

D’abord parce que c’est un vrai roman, pas une démarche journalistique ou autobiographique, ce n’est pas non plus un livre de souvenirs ou une confession. C’est un roman, un vrai, un beau, un bon roman.

Il n’y est jamais mentionné le nom de Jim Morrison ni celui d’aucun de ses comparses mais n’importe quel lecteur un tant soit peu au courant de la formation et de la production des Doors n’aura aucun mal à comprendre à qui Ray Manzarek fait référence même s’il se borne à l’appeler Le poète tout au long de l’ouvrage. Le narrateur et claviériste du groupe s’appelle Roy, alors que Ray Manzarek (1939 – 2013) est le claviériste et co-fondateur des Doors.

Par ailleurs, le traducteur, Gorian Delpâture, ne se borne pas à être capable de transmettre les écrits de Shakespeare dans la langue de Molière. Il est par ailleurs journaliste et spécialiste des Doors à qui il a consacré un ouvrage de 320 pages intitulé Abécédoors paru aux éditions Lamiroy. Il eut été difficile de trouver meilleur traducteur !

Et en plus de fournir une excellente traduction, il l’agrémente de notes en fin d’ouvrage, pas loin de 10 pages où il relève les références et clins d’œil faits par Ray Manzarek tout au long du livre en le disséquant chapitre par chapitre.

En plus de tout cela, comme si ce n’était pas assez, je suis allé de bonne surprise en bonne surprise en ce qui concerne les pays dans lesquels le Poète a vécu après la mise en scène de sa mort. Je n’en dirai pas davantage pour ne pas spolier mais il se trouve que ce sont deux pays où j’ai eu le privilège de passer quelques mois de ma vie et l’un des deux est précisément l’endroit que je préfère au monde. Je m’y suis replongé au fil des pages et ce furent de réels moments de bonheur.

J’ai aussi beaucoup apprécié l’extraordinaire poésie teintée de mysticisme qui ressort des discussions entre Roy et le Poète.

Je ne m’attendais pas à être déçu par ce livre mais pour être honnête je ne m’attendais pas non plus à être comblé à ce point.

Donc, pour conclure, que tu sois fan des Doors, amoureux de beaux textes, ouvert au mysticisme et à la poésie, avide de voyage ou juste désireux de lire un très bon livre, je te recommande chaleureusement celui-ci !

Le poète en exil, de Ray Manzarek est édité Aux Forges de Vulcain

C’est un beau livre avec un couverture à rabats qui fait 270 pages avec les notes et qui est vendu 20 €.

Si tu mets 5€ de côté par jour dès maintenant, tu pourras l’acheter le jour de sa parution, le 5 novembre 2021 chez ton libraire préféré.

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