Aujourd’hui parait Rock’n’roll Justice, un bijou documentaire, un beau livre, bientôt incontournable. Il y a quelques semaines, en lisant la newsletter de La Manufacture de livres, j’étais littéralement tombé en arrêt devant cette (future à l’époque) nouvelle parution qui résonnait telle une promesse. Une histoire judiciaire du rock, quoi de plus intéressant pour ma génération ?

La quatrième de couverture

Rock et justice : un couple improbable. Et pourtant, les musiciens ont souvent eu affaire aux tribunaux. On y arbitre les relations tumultueuses entre interprètes, imprésarios et labels qui tournent souvent à l’avantage des producteurs et autres agents exploitant allègrement les artistes. On y organise les ruptures au sein des groupes, face aux haines qui naissent et aux séparations houleuses. Il y est question de faits divers, de drogue, de sexe, de ces affaires qui font la joie des médias. Sans oublier ces petits arrangements avec la loi que s’accordent des artistes entendant suivre leurs propres règles. Car, par sa vision transgressive, subversive, son jeu perpétuel avec les codes et les limites, le rock met à l’épreuve la société et ses institutions.

Avocat au barreau de Paris et chroniqueur à « Rock & Folk », Fabrice Epstein dresse une histoire judiciaire du rock des années 50 à nos jours entre petites affaires et grands scandales.

Ce que j’en dis …

Voilà un livre qui tient ses promesses.

Plus qu’une compilation d’anecdotes judiciaires, Rock’n’roll Justice est un livre d’Histoire.

Au moyen de ce prisme particulier qui consiste à mettre en lumière les démêlés de certains acteurs du monde du rock avec la justice, Fabrice Epstein dirige le projecteur sur une époque de bouleversements sociaux et moraux de grande envergure. Cette fin du XXème siècle, le début du XXIème où les mentalités évoluent ou se dégradent plus rapidement qu’à aucune autre époque de l’Histoire humaine.

Le style de l’écriture est singulier, éminemment journalistique certes, le ton est documentaire et factuel mais le propos bourré d’humour, parfois cinglant, de références bibliques très bien senties (pour la plupart) et de jeux de mots dont certains passeront peut-être inaperçus mais qui portent la marque d’une grande érudition, pas seulement musicale.

Voilà donc un ouvrage qui mérite d’être lu par le plus grand nombre. Avant de l’ouvrir je m’imaginais qu’il s’agissait d’un produit de niche, certes rentable mais réduite. Après l’avoir refermé je réalise l’erreur de mon préjugé. Mea maxima culpa. Heureusement, je l’ai lu.

Voilà donc un ouvrage qui intéressera fortement les lecteurs du magazine Rock & Folk qui avaient d’ailleurs eu la primeur de certains articles (honnêtement répertoriés en fin d’ouvrage), mais aussi tous les amoureux du Rock et plus largement mais avec autant de bonheur, les passionnés d’histoire moderne et de bons mots.

Ce livre document est intéressant du début jusqu’à la fin, subtilement découpé et agrémenté d’une cinquantaine de photos d’anthologie en noir et blanc.

En le lisant je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ces quelques amis : Jean-Claude, Philippe et d’autres encore qui aimeraient tellement le lire et l’avoir chez eux pour le relire encore.

Je prophétise : Rock’n’roll justice sera un ouvrage de référence, un livre à succès. Sinon ce serait une injustice.

Quelques mots sur l’auteur

Fabrice Epstein est avocat au barreau de Paris depuis 2007. Il est le co-créateur du cabinet Saul associés, boutique parisienne de droit des affaires, spécialisé en conseil et contentieux.

Plus récemment, il collabore depuis 2020 au magazine Rock&Folk en qualité de chroniqueur, responsable de la rubrique « Justice pour tous ».

Il apporte également son soutien à l’Arche, et enseigne l’éloquence à l’ESSEC, l’ESCP et la Prépa Autrement.

Rock’n’roll Justice de Fabrice Epstein est édité par La Manufacture de livres.

C’est un beau livre illustré de 320 pages sur papier glacé qui coûte seulement 25€.

Date de parution : 25 novembre 2021